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Les laines fines de France se récoltent particulièrement aux environs de Paris dans un rayon de trente lieues. On leur donne souvent le nom de mérinos parce qu’elles proviennent des plus belles races espagnoles, qui se sont conservées pures en France, et qu’on a même améliorées dans certaines exploitations comme Naz et plusieurs autres. Les laines métisses proviennent du croisement des béliers espagnols avec les brebis indigènes ; les laines communes proviennent d’anciennes races de moutons indigènes non métisées ; elles se récoltent dans toute la France. On distingue surtout les Beauceronnes et les Picardes, les Solognes, les Médoc, les Béarnaises et les Bayonnaises. Quant aux laines intermédiaires, elles sont fournies par les provinces de Roussillon, de Berry, de Poitou et de Provence. Les laines fines ne présentent pas toutes les mêmes caractères ; les laines de Brie, par exemple, possèdent au plus haut degré les qualités nécessaires pour faire de belles draperies, tandis que les laines fines du Berry et celles de quelques provinces du midi sont maigres et se prêtent difficilement aux apprêts. L’emploi général des laines communes est dans la confection des matelats et des lisières, la fabrication des couvertures et des tapis. Les laines de la Bauce et de la Picardie sont en outre propres à la bonneterie et à la draperie commune ; celles de Sologne aux couvertures teintes, et celles de Medoc aux étoffes à poil. Les agneaux fins s’emploient pour les étoffes légères et les draperies inférieures ; les communs