Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/403

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les laines sont partagées en deux grandes familles, les laines longues et les laines courtes ou feutrables ; ces dernières servent particulièrement à la fabrication des draps, flanelles, casimirs, castorines, couvertures, etc.

Les laines longues ou de peigne varient de trois à dix pouces ; on dispose leurs fils parallèlement, avec un peigne d’acier, et on ne peut les feutrer après le tissage. Les plus courtes servent à la bonneterie ; les autres sont filées tors pour les chaînes, les tapis, les gilets, les étoffes à meubles, les étoffes mélangées. La laine courte proprement dite ou feutrable n’a guère plus de quatre pouces, et lorsqu’elle dépasse cette dimension, on la coupe pour la carder et la filer ensuite.

La qualité des laines est différente suivant qu’elles proviennent d’animaux vivants ou morts. On reconnaît celles-ci à leur faiblesse et à leur sécheresse, ainsi qu’à la difficulté avec laquelle elles prennent la teinture, surtout si l’animal est mort de maladie. La classification exacte de toutes les espèces de laine, et elles sont très considérables, suivant leurs caractères distinctifs, leur emploi, etc., exigerait un travail qui n’a point encore été fait ; aussi me bornerai-je à ajouter une seule observation à celles qui précèdent ; elle consiste à partager toutes les espèces de laines en deux grandes divisions de provenance ; d’un côté les laines de France ; de l’autre, les laines étrangères qui, les unes et les autres, se subdivisent entre elles, en laines fines, laines intermédiaires et laines communes, soit lavées, soit en suint.