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Tarare arrive à son tour et parvient à filer le numéro 60. Lille et le département du Nord, Troyes, l’Alsace, Rouen et la Normandie prospèrent par l’industrie cotonnière en adoptant successivément le tissage mécanique, les roues hydrauliques et les machines à vapeur pour les filatures parmi les nombreux producteurs on cite Nicolas Schlumberger à Guebviller, Hartmann à Munster, Gros, Odier et Roman à Wesserling, Davilliers à Gisors, Fauquet Lemaistre à Bolbec, Feray à Essonne. Enfin, en 1835 la France exportait pour 61 millions de francs de cotonnades dont 41 environ les deux tiers en étoffes imprimées dans la production desquelles Mulhouse et Rouen se distinguent par les progrès qu’elles ont faits pour la teinture, les apprêts et les imprimés. Une bonne carte qui indiquerait les principaux sièges de l’industrie cotonnière, dans le genre de celle qu’on a faite par exemple, pour les haras, serait fort utile. En attendant on peut la classer en quatre zones : le Nord, l’Alsace, la Normandie et la Champagre. Dans le Nord, Lille, Roubais, Turgoin se font remarquer par la filature, la teinture et le tissage. En Alsace, surtout dans les Vosges, le Haut et le Bas-Rhin l’industrie cotonnière atteint le plus haut degré de perfection. Le génie français ayant à sa disposition des chutes d’ean et une foule d’autres facilités, y est arrivé au point de pouvoir lutter hardiment et à poitrine découverte avec l’Angleterre. C’est du moins ce que quelques fabricants disent tout haut et ce que les prohibi- ་