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en diriger deux et faire autant de travail que le plus habile ouvrier, sans compter l’avantage qui résulte de la régularité du mécanisme bien supérieur aux mouvements de l’homme le plus habile. Au reste le nombre croissant de ces métiers atteste leur supériorité sur les métiers à la main ; en 1818 il y en avait en Angleterre deux mille, en 1821, environ six mille, et au moment où je vous parle plus de dix mille !

Je viens de parcourir rapidement l’histoire des progrès de l’industrie cotonnière ; je me suis borné à vous rappeler les noms des premiers inventeurs qui sont aussi les moins connus. Il serait maintenant trop long et peut-être aussi trop fastidieux de vous faire passer en revue les innombrables perfectionnements qui ont été apportés depuis le commencement du 19e siècle, dans le cardage, la filature et le tissage du coton. Je me bornerai donc à citer à la fin de la leçon, aux hommes spéciaux qui se trouvent parmi vous, les ouvrages dans lesquels ils trouveront les renseignements dont ils pourront avoir besoin.

Il me suffira de vous dire que de 1800 à 1830 il a été pris en France 75 brevets et en Angleterre 7 patentes.

Toutefois, je vais tâcher de compléter ce que je viens de vous dire par quelques chiffres qui laisseront dans votre esprit des idées nettes et précises. Prenons d’abord l’importation, et rappelons les données statistiques que je vous ai déjà indiquées dans une de mes premières leçons. Vous savez que l’importation du coton a principale-