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4o Elle exige pour la fabrication une consommation de combustible plus considérable ;

5o Elle nuit à la perfection du travail, en ce sens que les massiaux étant d’un plus grand volume, on a plus de peine à obtenir une fonte suffisamment fluide, il serait donc désirable pour nous que cette limite n’existât pas. Il est remarquable au surplus que malgré la gêne qui en résulte, nous achetons toujours des fontes étrangères ; ce qui prouve que la restriction n’atteint pas le but que la loi semble s’être proposé ».

Vous pensez bien, Messieurs, que ce n’est pas par plaisir ou par méchanceté, qu’un industriel aussi distingué que M. Calla, a déposé ainsi dans l’enquête. Cette question des gueuses, aujourd’hui vidée, a été long-temps pour nos fabriques une gêne très grande et la source de frais considérables. J’ai vu moi-même à Essonne, chez un autre déposant, M. Feray, une machine très coûteuse qui n’avait été construite que pour briser les gueuses de fonte anglaise ; l’intérêt du capital représenté par cette machine et la main d’œuvre exigée pour le cassage des gueuses, venaient ainsi se joindre au droit et augmenter son chiffre déjà si élevé.

Ainsi ce n’était pas seulement par le fond mais encore par la forme qu’on apportait des entraves au travail ; on n’était pas satisfait des causes d’infériorité naturelles, on en créait d’artificielles ; on ajoutait à des obstacles déjà nombreux, des obstacles plus grands et plus insurmontables. Il en fut pour les fontes comme pour les huiles ; la nature avait fait celles-ci de bonne qualité, la