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présailles, non seulement nos draps et nos étoffes de laine, mais aussi presque tous nos autres produits. Voilà, Messieurs, l’effet des tarifs ; nous avons voulu protéger les éleveurs de bestiaux et sans profit réel pour eux, nous avons nui gravement à toutes nos autres industries. Ce qui est arrivé pour l’Italie, a eu lieu aussi pour l’Espagne, pour la Belgique, le Portugal et tant d’autres pays dont nous avons repoussé les produits à coups de prohibitions et de droits élevés ; mais revenons à l’enquête sur le fer.

Je vous ai cité, en commençant cette leçon, la réponse de ce maître de forges, qui assurait qu’avant peu d’années (il parlait en 1828) et avec le maintien du droit, l’industrie métallurgique française suffirait à tous les besoins de la consommation en quantité et en qualité, le chiffre seul des importations de fonte anglaise en 1827 et en 1835 vous a montré comment cette promesse avait été tenue, l’induction que nous avons tirée de ce fait se trouve corroborée par le témoignage d’un de nos plus habiles fondeurs mécaniciens de Paris. Je n’ai pas voulu nommer ceux qui défendaient le système du monopole ; quant à leurs adversaires, ceux qui demandent la levée des prohibitions et la réduction des tarifs, je n’ai pas les mêmes raisons pour taire leurs noms, je vous dirai donc que l’industriel dont je vais vous lire la déposition est M. Calla, bien connu de la plupart d’entre vous.

« D. Quelle sorte de fonte employez-vous ?

R. Des fontes qui réunissent autant que pos-