Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/307

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mier et pour ainsi dire le seul. Et s’il était permis de rechercher les causes pathologiques de son décès, peut-être trouverions-nous qu’il ne tient en rien au tarif et à ses modifications ; mais bien à ce genre de ruine que renferment toutes nos grandes sociétés industrielles, et que j’ai eu déjà l’occasion de vous signaler en le désignant sous le nom de : Luxe des États-Majors.

Voici une autre citation.

« D. Quel effet, dans votre opinion, produirait une réduction modérée des droits sur les fers et sur les fontes d’origine étrangère ?

R. Dans mon opinion, une réduction actuelle, ne fût-elle que de dix fr. par o/o k. comme on en a parlé, ferait tomber dans un grand nombre de localités et certainement dans le Berry et le Nivernais, les usines qui fabriquent la fonte et le fer au charbon de bois.

Heureusement tous ces prophètes de malheurs ont vu leurs prédictions ne pas s’accomplir ; cette réduction, qui effrayait tant, a eu lieu, et grâce à Dieu, nous n’avons assisté à aucun malheur ; elle n’a fait tomber aucune usine, pas plus du Nivernais que du Berry ou d’ailleurs ; les actions de plusieurs de ces établissements ont même augmenté de valeur et elles jouissent de beaucoup de crédit. On disait qu’il ne faudrait que quelques années de maintien des tarifs pour que la production française fournît à la consommation les mêmes qualités et au même prix que l’Angleterre ; 8 ans se sont écoulés entre le jour où ces promesses étaient faites et celui qui a vu dimi-