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trajet grève les transports de frais considérables, tels qu’intérêts de capitaux, etc., qui font encore préférer la voie de terre, bien plus coûteuse.

La navigation sur la Seine n’offre pas moins d’inconvénients, de frais et de lenteurs que celles du Rhône et de la Loire. L’un de ses principaux affluents, l’Oise, qui établit les communications de Paris avec la Belgique et nous amène les charbons de Mons, d’Anzin, etc., est remplie d’écueils ; des sinistres nombreux effraient le commerce, et c’est à peine si les efforts de l’administration ont pu parvenir à diminuer les dangers de la navigation sur cette rivière. Entre Paris et la mer, nos communications ne sont pas mieux établies qu’avec la Sambre, la Meuse et l’Escaut. C’est surtout entre Poissy et la Capitale qu’existent les plus grandes difficultés et aussi les plus grands détours, source continuelle de nouveaux frais, de coulage, d’avaries, etc.

D’ici à quelque temps, je l’espère, l’état déplorable de notre navigation sera amélioré d’une manière notable ; différents canaux viennent d’être terminés, d’autres s’achèvent et dans quelques années sans doute nous jouirons d’un système de communication hydraulique qui procurera à notre agriculture et à notre commerce de nouveaux et importants débouchés. L’ouverture du canal du Rhône au Rhin a été une véritable fête pour toutes les population’s riveraines ; des bateaux à vapeur s’organisent, et bientôt on ira de Londres à Lyon sans débarquer ; déjà même, vous le savez, on va de Strasbourg à Londres en six jours.