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mende ! Nous allons rechercher maintenant quels sont les revenus qui servent à l’entretien de ces routes et à leur conservation si parfaite.

Comme je vous le disais en commençant, Messieurs, les principales routes d’Angleterre se divisent en deux grandes classes : les routes libres et les routes à barrière. Sur les premières et ainsi que leur nom l’indique, la circulation est parfaitement libre et n’est soumise à aucune taxe ; situées d’ordinaire aux abords des grandes villes manufacturières ou commerciales, elles sont construites et entretenues à leurs frais et sur leurs revenus particuliers, toujours fort considérables.

Quant aux routes de la seconde espèce il n’en est pas de même : créées par des communes (paroisses) ou des villes de peu d’importance, quelquefois même par des compagnies, elles sont coupées de barrières qui ne s’ouvrent que moyennant un péage ; de là, Messieurs, leur nom de routes à barrière.

Pour quelques villes et communes, ces péages sont une source de revenus assez importants ; à Ardrees par exemple, entre Glasgow et Édimbourg, les recettes de cette nature présentent, défalcation faite des frais d’entretien, un excédant annuel de mille liv. st. (25,000 fr.)

C’est vraiment une chose curieuse et digne de remarque que le respect que les Anglais professent en général pour la loi, et la scrupuleuse fidélité avec laquelle ils l’observent, alors même qu’ils pourraient la violer avec espoir d’impunité.

Ainsi, par exemple, ce ne sont le plus souvent que