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pour s’assurer qu’il est bien fait, ils prennent au hasard plusieurs pierres, les passent au calibre les pèsent, et acquièrent au moyen de cette inspection fréquemment répétée, la certitude que les matières premières qui doivent composer la route sont convenablement disposées.

Les pierres une fois brisées sont placées par les cantonniers et à une épaisseur d’un quart de mètre environ sur la route qu’elles doivent composer seules. Toutes les routes, tous les chemins d’Angleterre, sont ainsi faits ; on ne voit plus de pavés que dans les villes, et encore les remplace-t-on à Londres même, par un macadamisage semblable à celui que je viens de vous indiquer.

Ce mode de construction est bien différent du nôtre. Chez nous on prépare la route en foulant le sol qui a été nivelé et creusé d’au mètre environ au-dessous du niveau qu’elle devra atteindre une fois terminée. On place d’abord un lit de longues et larges pierres, grossièrement taillées ; ce lit est surmonté d’un autre composé de pierres moins grosses, les intervalles qui peuvent se trouver entr’elles sont remplis avec des éclats provenant de la taille des pierres du premier lit, et le tout est recouvert d’un cailloutage d’une épaisseur de 6 pouces.

La trop grande profondeur donnée généralement chez nous aux routes est, pour elles une cause de destruction rapide. Toutes les pierres qui ont concouru à leur formation n’étant pas de même espèce, les unes fort dures les autres un peu moins, et celles-ci tout-à-fait tendres ; les chocs