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ation et de l’entretien des routes sur la richesse publique et privée sont parfaitement établis.

« Il est rare, dit-il, quand une route nouvelle est ouverte dans un pays qui en était dépourvu, qu’elle n’élève pas de 20 à 30 p. o/o la valeur des immeubles qui en sont voisins. Il est même des cas où la plus-value qu’elle produit dépasse tout ce qu’on pourrait obtenir des spéculations les plus hardies et les plus avantageuses. C’est ainsi que certaines routes ont décuplé la valeur des terres qu’elles traversent et réduit la dépense du transport de leurs fruits dans le rapport de 4 à 1. Supposons un instant, pour mieux faire ressortir cette plus-value des terres et cette augmentation de la richesse publique, la création d’une route nouvelle. Cette route étant ouverte sur une longueur de 10 lieues avec les dimensions réduites de nos routes départementales, elle coûtera environ 400,000 fr. ou 40,000 fr. par lieue ; l’entretien annuel sera de 1500 fr. par lieue, ou 15,000 fr. pour la route entière. De cette manière la dépense totale sera donc de 700,000. f.

Composée :

1o Du capital primitif absorbé par la construction, ci400,000.

2o Du capital représentant l’entretien annuel, ci300,000.

Ensemble    700,000.

Maintenant admettons que cette dépense soit entièrement imposée aux terres qui occupent une superficie d’une lieue carrée sur chacun des côtés de la route. Cette superficie de 20 lieues