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nombreux que les autres et si la loi permettait d’appliquer toutes les ressources communales à la grande vicinalité, l’habitant des campagnes, qui n’a souvent besoin que de se transporter d’un hameau à l’autre, de l’école à la mairie, de la mairie à l’église, se plaindrait avec raison qu’on néglige les chemins intérieurs, et qu’on déshérite la commune.

Quant aux centimes départementaux, ils sont exclusivement consacrés aux chemins vicinaux, et ils seront répartis par les conseils d’arrondissement pour éviter les inconvénients de l’esprit de localité.

Les ressources éventuelles sont les amendes et les subventions payées par les usines et les établissements voisins dont les transports multipliés détériorent beaucoup les routes.

Voilà quels sont les voies et moyens ; vous voyez qu’il n’a pas été question du péage à la chambre des députés.

Mais ce n’est pas le tout que d’avoir l’argent nécessaire pour construire un chemin ; il faut surtout savoir l’entretenir, et ici encore je suis obligé de vous indiquer les Anglais et les Belges comme modèles à suivre. En Angleterre, c’est la sévérité des agens-voyers qui a produit ces routes qui font aujourd’hui notre admiration et qui excitent notre envie ; je pense que c’est de ce point délicat que dépend aussi le sort de nos voies de communication. Partant de ce principe, la nouvelle loi donne la haute main aux préfets et aux conseils de département, et soustrait les che-