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CHAPITRE XV

DESCENTE DU SUWANEE


La riche végétation des bords de la rivière. — Columbus. — La petite falaise Rolin. — Vieille ville. — Un chasseur tué par une panthère. — Serpents dangereux. — Débarcadère Clay. — Les marais de la côte. — Mon dernier campement. — Fin du voyage.


Quelques amis, parmi lesquels étaient le colonel George Nason, du Massachusetts, et le major John Purviance, commissaire du comté de Suwanee, m’offrirent d’escorter le canot de papier en descendant « la rivière de la Chanson » jusqu’au golfe du Mexique, distance qui peut être, d’après les autorités locales, de deux cent trente-cinq milles. Tandis que les membres de notre petite compagnie faisaient leurs préparatifs de voyage, le colonel Nason m’accompagna à la rivière, distante d’environ trois milles de Rixford, les propriétaires de l’usine ayant envoyé le canot sur une voiture tirée par des mules ; Le point d’embarquement était aux sources minérales Lower, propriété du juge, M. Bryton.

Le Suwanee, gonflé par des pluies récentes tombées dans le marais Okefenokee, était une rivière rapide, sauvage et sombre, qui frayait sa route à travers les bois. Le feuillage luxuriant de ce lieu était des plus remarquables. Les érables et les hêtres étaient en bourgeons,