chercher les fauteurs des troubles, signaler les noms des fugitifs ou de ceux qui s’étaient cachés et faire séquestrer les biens des uns et des autres. De pareilles fonctions, qu’il exerça du reste avec une certaine modération, devaient naturellement le signaler à la haine et à la vengeance des réformés; aussi lorsque les rebelles s’emparèrent de Malines en 1572, Vander Burch fut jeté en prison. On pilla son hôtel, ou massacra ses domestiques, sa femme et son fils n’échappèrent à la mort que par hasard. La reprise de Malines par le duc d’Albe rendit Vander Burch à la liberté, mais quelques années plus tard, en 1580, Malines ayant été occupée de nouveau par les rebelles, il vit se reproduire dans son hôtel les mêmes scènes de désordre. Il dut fuir pour échapper au sort fàcheux que ses ennemis lui réservaient. Il se trouva mêlé à presque tous les événements importants de l’époque; son zèle pour le service du roi fut récompensé par la présidence du grand Conseil de Malines, que Philippe II lui accorda par lettres du 12 décembre 1584. Il devint ensuite conseiller d’État, puis enfin, il se vit élever à la dignité de chef-président du Conseil privé, le 16 juin 1592.
BURCH (Lambert VANDER), frère du précédent, historien, naquit à Malines le 8 août 1542 et mourut à Utrecht le 17 août 1617. Dès l’âge de treize ans, Lambert Vander Burch fut chanoine de l’église cathédrale de Notre-Dame à Utrecht et il devint doyen du même chapitre le 9 décembre 1578. Il jouissait du droit de présence aux états de la province, mais il fut exclu de cette assemblée en 1582, à cause de sa religion; il se trouva d’ailleurs enveloppé dans la disgrâce de son frère Jean qui était en opposition avec le gouverneur Leicester; il dut même fuir sa patrie d’adoption et se réfugia à Clèves. Après un assez long exil, il revint à Utrecht et fut nommé, en 1605, écolâtre du chapitre de la cathédrale. Juste Lipse et Swertius citent Lambert Vander Burch comme un des savants les plus distingués de son temps; il s’occupa beaucoup d’études historiques et généalogiques; on connaît de lui : Historia Gentilitia ducum ac principum Subaudiæ, 1599, in-4o; Vita Guidonis Comitis Flandriæ, 1615 in-8o. Prices rythmicæ latinæ ad divam virginem; origo admiranda et fundatio ecclesiæ collegiatæ D. Virginis Ultrajecti, in-4o; Historia comitum Flandriæ, tuomis quatuor distincta. Ce dernier ouvrage manuscrit se trouve à la Bibliothèque royale de Bourgogne, à Bruxelles.
Delvenne. — Moreri. — Biographie universelle.
BURCH (Adrien VANDER), frère des deux précédents, poëte, naquit à Bruges et mourut à Utrecht le 24 décembre 1606. Adrien Vander Burch fut greffier de la Cour d’Utrecht et partagea la disgrâce qui atteignit son frère Jean et obligea toute la famille à s’exiler. Il se retira à Clèves, puis à Leyde; enfin, il put rentrer à Utrecht. Il s’occupa de lettres latines et publia : Laudes Hieronymæ columnæ, ascanii columnæ, etc. Antv. 1582, in-4. Epigrammatum sacrorum centuriæ II. 1589. Epigrammatum centuriæ III. 1590. Hymnus paschalis, morte et resurrectione Christi, 1590; Charites sive silvœ piorum amorum, 1595; Fides ac spes, 1597; Farrago piarum similitudinum, 1598; Pia decasticha, seu sententiarum et exemplorum centuriæ III, 1599; Oculi et Oscula; Funerum et tristium liber, 1600; Pia solatia, 1602; Piorum hexasticon centuriæ IV, 1603; Hortulus precum, ad magistratum ultrajectinum Petri Apollonii presb. novariensis de excidio Hierosolymetano libri quatuor.
Biographie universelle.
BURCH (François-Henri VANDER), archevêque de Cambrai, né à Gand le 26 juillet 1567, mort à Mons le 23 mai 1644. Van der Burch était issu d’une des plus anciennes et des plus illustres familles de la Flandre. Après avoir fait de brillantes études à l’Université de Louvain, il embrassa l’état ecclésiastique et devint chanoine de la cathédrale d’Arras et vicaire général du diocèse. Peu de temps après, cédant aux pressantes sollicitations de l’archevêque de Malines, il accepta les fonctions d’archidiacre du diocèse et le decanat de la métropole,
