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ET CRITIQUE

Garnier, pp. 116 et 211, et le compte rendu que j’ai donné de cet ouvrage dans la Revue critique du 5 février 1906.

P. 43, l. 13. — Scevole de Saincte Marthe. Pour l’opinion de Ronsard sur ce poète français et néo-latin, voir le Discours d’un amoureux desesperé, écrit et publié en 1569, en retour des Premieres Poësies de Sainte-Marthe, « gentilhomme lodunois » (Paris, Fed. Morel, 1569) ; la lettre de Ronsard à Ant. de Baïf sur la Paedotrophia (ci-dessus, p. 44, l. 29 et suiv.) ; la fin d’une lettre de Cl. Binet à Sainte-Marthe, publiée par Marty-Laveaux, Notice sur Ronsard, ci. — Sur cet illustre Poitevin, voir Dreux du Radier, Bibl. hist. et crit. du Poitou (Paris, 1754), tome V, pp. 147 à 223 ; Léon Feugère, Caractères et portraits littéraires du XVIe s. (Paris, Didier, 1859 et 1875), tome I ; P. de Longuemare, Une famille d’auteurs aux XVIe, XVIIe et XVIIIe s. : les Sainte-Marthe (Paris, Picard, 1902), et le compte rendu de cet ouvrage par H. Chamard (Rev. d’Hist. litt. de 1903, p. 344). Ses poésies latines ont été étudiées par l’abbé Aug. Hamon dans une thèse de Paris, 1901, De Scaevolae Sammarthani vita et latine scriptis operibus.

P. 43, l. 14. — en ses œuvres. Cette dernière proposition, comme l’indique bien la rédaction de C, ne retombe que sur les mots « quelques autres ». Elle ne peut s’appliquer en effet à « J. D. Perron », compris dans l’énumération précédente, car les œuvres de Ronsard n’en contiennent pas la moindre mention. Quant à Florent Chrestien, il n’y parut d’abord qu’en très mauvaise posture (Bl. VII, 141 à 149). De Thou affirme que dans la suite Ronsard, trouvant qu’il avait été finement censuré par lui, « regarda comme un grand honneur l’amitié et les louanges de ce bel esprit ». (Hist. univ., XIII, p. 36). De fait, Ronsard supprima en 1578 l’épître en prose de 1563 « ou succinctement il respondoit à ses calomniateurs » et prenait à partie Florent Chrestien ; de son côté Chrestien adressa en 1582 dans le « tombeau » de Christophe de Thou une idylle grecque à P. de Ronsard, qui commence ainsi : « Bon vieillard, tête chère aux Muses, ô Ronsard ; agite une branche de laurier, car tu es l’Apollon des Français ; réveille-toi et fais résonner ta lyre ; fais-lui rendre en ta langue maternelle une plainte qui rivalise avec celle des Grecs et des Latins,... car il y a neuf jours que de Thou est mort... » (Chr. Thuani Tumulus, p. 26.) Enfin Fl. Chrestien est mentionné avec éloge dans la préface posthume de la Franciade (Bl. III, 35). Voir encore dans le Tombeau de Ronsard une ode latine de Paul Melissus Ad Florentem Christianum (Bl. VIII, 268).

P. 43, l. 15. — Speron Sperone. C’est Speroni (prénom Sperone), célèbre humaniste de Padoue, né en 1500, mort en 1588, champion de la langue italienne contre le latin, comme Bembo ; a laissé, entre autres œuvres, la tragédie de la Canace et des Dialogues sur des sujets moraux et littéraires. — Cf. l’édition de ses Opere publiée à Venise en 1740, Introduction ; les Mémoires du P. Nicéron, tome XXXIX, p. 42 ; Ginguené, Hist. litt. de l’Italie, 2e édition, tome VI, p. 82 ; P. Villey, Les Sources italiennes de la Deffence (Paris, Champion, 1908, et Rev. de la Renaissance de janv. 1909, p. 11).

La forme francisée de son nom dont se sert Binet est courante au