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que la courbe d’un individu est à peu près constante d’un jour à l’autre, et même à plusieurs années d’intervalle.

On mesure le travail du doigt à l’ergographe comme on mesure un travail mécanique, en multipliant la longueur par le poids. Dans la première figure, le poids était égal à 4 512 grammes, la somme de hauteurs de soulèvement est de 426 millimètres, donc le travail mécanique calculé en kilogrammètres est égal à 1 922 kilogrammètres. Dans le second tracé le poids est égal à 3 535 grammes, la somme des hauteurs à 539 millimètres, donc le travail à 1 805 kilogrammètres.

Fig. 67. — Courbe ergographique donnée par un homme ; le poids est de 4 512 grammes ; il est soulevé par le médius de la main gauche. Le tracé se lit de droite à gauche.
Fig. 68. — Courbe ergographique donnée par une femme ; le poids est de 3 535 grammes ; il est soulevé par le médius de la main gauche. Le tracé se lit de droite à gauche.

Nous pensons qu’on peut faire quelques critiques à ce calcul. Pour l’admettre, il faudrait admettre aussi que le premier centimètre parcouru par le poids est équivalent comme travail au troisième centimètre, et qu’en d’autres