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MM. Regnault, Wurtz, Personne, Kékulé, etc., qui se sont ensuite occupés de cette étude, ont confirmé de tous points les recherches de M. Dumas.

Liebig, pour préparer ce corps, se servait d’un tube ayant un diamètre de 34 millimètres, d’une capacité de trois quarts de litre environ ; on le remplit à moitié d’alcool absolu, et on fait passer un courant de chlore, après avoir établi un appareil à refroidissement constant le long du tube.

Ce procédé ne peut être mis en usage, car il a l’inconvénient d’être d’une longueur extraordinaire et de ne donner qu’une substance impure.

M. Dumas emploie un procédé qui est moins dangereux. La quantité de chlore nécessaire pour l’opération est de 1,200 litres pour 500 grammes d’alcool. Le chlore se prépare au moyen de peroxyde de manganèse, de sel marin et d’acide sulfurique. On prend un ballon ayant une capacité suffisante, muni d’un tube de sûreté qui permet de verser l’acide sulfurique à mesure des besoins. Viennent ensuite une série de flacons de Woolf ; dans le premier, qui est vide, le gaz se refroidit en laissant déposer une certaine partie de son humidité ; dans le second, il passe sur du chlorure de calcium pour arriver dans un troisième flacon vide destiné à recevoir l’alcool, dans le cas où une absorption viendrait à se produire.

De ce dernier flacon de Woolf, il se dirige dans un quatrième vase contenant l’alcool, muni d’une tubulure à long tube, pour transporter les vapeurs d’acide chlorhydrique au dehors.

Tout d’abord, le chlore est converti totalement en acide chlorhydrique, peu à peu la conversion se ralentit et l’alcool se colore en jaune : il faut alors chauffer légère-