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Dissous dans une certaine quantité d’eau, il perd de sa causticité, et lorsqu’on l’emploie à l’intérieur, on le mélange à d’autres corps susceptibles de faire disparaître sa saveur âcre et amère.

Introduit dans le tube digestif, il produit le ptyalisme en si grande abondance, qu’on voit le liquide s’écouler par la commissure des lèvres. Arrivé dans l’estomac, la solution produit une sensation de chaleur.

L’administration en injections sous-cutanées, assez facile, peut devenir dangereuse, car sous l’influence d’une solution un peu concentrée, on voit le plus souvent se produire des abcès phlegmoneux tenaces. (Études de M. Oré, de Bordeaux).

En lavements, méthode souvent indispensable, il se produit une sensation de brûlure légère, qui ne doit cependant pas empêcher son emploi, lorsqu’on le juge convenable.

Comme il est facile de le voir, l’emploi de ce composé est des plus simples, vu qu’on peut éviter l’action locale qu’il peut produire en l’associant à des préparations sucrées.

effets généraux. — Le plus remarquable des effets du chloral, et sur lequel tous les auteurs sont d’accord, est le sommeil.

Donné à petite dose et souvent répétée, l’hydrate de chloral procure un sommeil doux et paisible. Il ne donne point cette lourdeur et ce malaise qu’on reproche aux narcotiques.

Les fonctions vitales conservent leur harmonie, la respiration est régulière, les bruits du cœur normaux et la peau moite.