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la contesse le tira a part et liiy alla donner trois anneaux moult beaux et riches qui valoient un grant trésor. Et Pierre la remercia humblement et appresta toutes ses choses et la compagnie qui lui , plaisoit le mieux et prit congé de son père et de sa 5 mère, qui luy pria moult qu’il fust tousjours avisé d’estre en bonne compagnie et que tousjours luy souvint d’elle.

Et Pierre s’en alla départir d’eux le plus secrète- ment qu’il pust et chevaucha tant par ses journées 10 qu’il arriva *a Naples ou faisoit sa demourance le roy Maguelon, comme dit est, et sa belle fille Maguelonne, et s’en alla loger en une place qui encores aujourduy se nomme la Place des Princes. Et quant il fut logé il commença a regarder la cité et soy enquérir des is coustumes du roy et des chevaliers d’icelle terre. Et si alla demander a son hoste s’il y avoit nul che- valier estranger de valeur en la cité. Et son hoste luy alla dire qu’il n’y avoit gueres de temps qu’il en estoit venu un auquel le roy faisoit grant honneur ’^0 pour la grant prouesse qui estoit en luy. Et se nom- moit messire Henry de Caprana, et que pour l’amour de luy le roy avoit mandé les joustes au dimanche après venant. Et Pierre luy demanda si les chevaliers estr anges estoient admis a la j ouste. Et il dit que 25 ouy, mais qu’ils venissent fournis au champ.

  • f. 120.

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