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le secret de la marquise

Hector n’est plus en danger, il a pleuré en te regardant, en voyant tout ce que tu avais éprouvé d’angoisse, d’inquiétude à son endroit ; ma Louise bien-aimée, c’est toi qui as sauvé mon fils, c’est de toi aussi qu’il attend désormais tout son bonheur !


L’heure aimable du jour s’enfuyait ; la nuit n’était pas encore venue, un demi crépuscule seulement envahissait l’océan Atlantique, dont ce soir-là le calme majestueux offrait aux regards du matelot l’aspect du repos, l’oubli des tempêtes. Assise sur le devant du navire, une jeune personne belle comme un rêve, mignonne comme un amour, tenait les mains d’un grand et fort cavalier, penché tendrement vers elle. Il lui murmurait tout bas : « Ma petite femme chérie, combien je t’aime ! » Et le ciel encore bleu, et les étoiles commençant à scintiller dans l’incommensurable voûte, semblaient répéter, avec le jeune homme, à l’immensité des mers : Combien je t’aime !

FIN.