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que la société géologique d’Angleterre, céderont leurs diplômes à l’auteur de la Géologie de la Période Quaternaire habituellement orgueilleux de sa science, et qui termine pourtant son livre en s’excusant fort naïvement d’avoir passé sous silence les observations géologiques les plus récentes à raison de l’isolement où se trouve le lieu qu’il habite des principales communications littéraires. Or la géologie est une branche toute d’observations, et ce n’est qu’à force de fouilles dans les archives de la nature qu’on en fera une science mûre. Après cet aveu innocent de M. Reboul, les historiens, je songe, ne regarderont pas avec lui sa géologie quaternaire comme une introduction à l’histoire ancienne !

M. Reboul triomphe de pouvoir opposer aux géologues chrétiens le docteur Fleming, qui les accuse de dénaturer par leurs interprétations le texte de la bible ; et il se montre selon lui meilleur théologien qu’eux, quoiqu’il ne soit pas aussi grand géologue, espèce d’ironie qui dévoile assez bien pourquoi M. Reboul ne veut pas que les théologiens se mêlent de géologie : c’est précisément pour restituer aux philosophastes le droit qu’ils ont cru avoir pendant quelque temps de rire aux dépens de la religion. Du reste, le cardinal Wiseman a dénoncé lui aussi et les théologiens ennemis quand même de la géologie, et les mauvais géologues, qui ont cru étayer la