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de la colonie et de quatre pages, et ses valets le suivaient au nombre de cinq.

N’y avait-il aucun espoir de pouvoir jamais vivre en paix avec les Iroquois ?

L’expédition qu’avait faite chez eux le marquis de Tracy n’avait fait sur eux que peu d’impression, et il ne paraissait pas qu’on put les adoucir par la crainte ; — il était aussi peu probable que les Jésuites, quelque incomparables qu’ils fussent comme missionnaires, pussent de longtems pénétrer chez eux. C’est cependant ce qu’ils firent, le plus souvent en qualité d’ambassadeurs, et occasionnellement comme missionnaires. S’ils ne réussirent pas à convertir la nation en masse, ils y eurent durant quelque temps, une mission assez suivie, procurèrent par là beaucoup de répit à la colonie, et établirent en Canada une tribu d’Iroquois chrétiens, que leurs compatriotes payens appelaient pour cela les Iroquois prians, et qui subsiste encore au moment où la fameuse confédération s’éteint entièrement.

Nommez quelques-uns de ces missionnaires ?

Parmi eux furent les PP. Lemoyne, Bruyas, Millet, et De Carheil. — Dans le même temps les PP. Dablon, Marquette, Allouez, visitaient des tribus jusqu’alors inconnues telles que les Miamis, les Saukis, les Illinois, les Christinaux.