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ACTINOMORPHE. adj. et s. m. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; μορφή, forme). Zool. Se dit des animaux sans vertèbres, à forme circulaire et rayonnée.

ACTINONÈME. s. m. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; νήμα, fil, cordon). Bot. Genre de champignons ayant pour type l’actinonème caulicole.

ACTINOPE. s. m. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; πούζ, pied). Entom. Genre d’aranéides, ayant pour type l’actinope tarsal du Brésil.

ACTINOPHORE. s. m. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; φορόζ, qui porte). Bot. Genre de sterculiacées bystnériées.

— Entom. Genre de coléoptères lamellicornes, correspondant au genre ateuche.

ACTINOPHRYDE. s. f. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; όφρύζ, sourcil). Infus. Genre d’infusoires à cils très-fins et très-longs.

ACTINOPHYLLE. Bot. V. sciadophylle.

ACTINOTHYTE. s. m. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; φυτόν, plante Bot. Nom donné aux composées ou plantes à fleurs disposées en rayons.

ACTINOPTÈRES. s. m. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; πτερόν, aile). Bot. Section du genre wédélie.

ACTINORHYZE. s. m. Polyp. V. zoanthe.

ACTINOSPERME. s. m. Bot. V. balduina.

ACTINOSPORE. s. m. Bot. V. cimicaire.

ACTINOSTACHYDE. s. f. Bot. V. schizée.

ACTINOSTOME. adj. des 2 g. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; στόμα, bouche). Hist. nat. Qui a la bouche ou l’ouverture rayonnée.

ACTINOTE. Géognos. V. amphibole.

— Bot. Genre d’ombellifères saniculées, & collerette rayonnante, de la Nouvelle-Hollande.

— Genre de polypes, à polypiers striés en rayons, des environs de Trieste.

ACTINOTEUX, EUSE. adj. Géognos. Se dit d’une roche qui contient de l’actinote disgéminé.

ACTINOTIQUE. adj. des 2 g. Géogn. V. actinoteux.

ACTINOTHYRE. s. m. (ét. gr., άκτίζ, rayon ; θυρεόζ, bouclier). Bot. Genre de champignons ayant pour type l’actinothyre graminicole.

ACTINOZOAIRE. adj. et s. m. (ét. gr. άκτίζ, rayon ; ζώον, animal). Zooph. Se dit des animaux sans vertèbres, proprement dits radiaires.

ACTINURE. s. m. (ét. gK, άκτίζ, rayon ; ούρα, queue). Polyp. Genre de rotateurs philodines, à queue à 5 pointes, ayant pour type l’actinure de Neptune.

ACTION, s. f. (pr. ak-ci-on ; lat. actio ; d’agere, agir, faire). L’exercice de toute puissance active ; l’opération par laquelle se produit un effet ; influence de l’être qui agit : mouvement considéré comme cause : résultat de l’acte. L’action du feu, du soleil, du levier. L’action du corps, de l’âme, de la pensée. Une action rapide, forte, vive, soudaine, instantanée. Le goût nous invite, par le plaisir, à réparer les pertes continuelles que nous faisons par l’action de la vie. (Brill.-Sav.) L’action ré- ciproque des corps est constamment réglée par les lois immuables de la nature. (Chaptal.)

— Se dit particulièrement des actes de l’homme, tant physiques qu’intellectuels. Action vitale, naturelle, mécanique. L’action de marcher, de courir. L’action de penser, de réfléchir, d’étudier. Trop peu ou trop de nourriture trouble les actions de l’esprit. (Boss.)

— Occupation plus ou moins active, se dit par opposition à l’inaction. Sa vieillesse quoique pensante n’était pas sans action. (Boss.)

— Dans le sens moral, le mot action désigne la manifestation extérieure de l’activité intéllectuelle ; le produit extérieur de la détermination intérieure.

— Une bonne action. Une action de justice. Des actions de piété, de vertu. De grandes actions. Une belle actions. Des actions immortelles, glorieuses, éclatantes, renommées, nobles, héroïques. Une mauvaise action. Des actions criminelles, sanguinaires, détestables. Une action folle, extravagante, vicieuses frivole, indigne, cruelle, noire. Condamner, blâmer, empêcher, permettre une action. La vertu consiste dans l’habitude des bonnes actions, comme le vice dans l’habitude des mauvaises. (Cond.) Le tribunal infaillible des actions humaines, c’est la conscience mais la juridiction en est trop souvent déclinée par les passions. (Dubay.)

— Il se dit quelquefois de ce qu’on fait, par opposition à ce qu’on dit. Ses actions ne répondent pas à ses discours. Il faut des actions, et non pas des paroles. Il nous faut des hommes d’action, et non des discoureurs. Donne la confiance aux actions des hommes, ne l’accorde pas à leurs discours.. (Démoph.) Jugez-les par leurs aetions et non par leurs discours. (Fen.)

— en action, c’est-à-dire, Es pratique. Le bon n’est que le beau mis en action. (J.-J. Rouss.) On dit aussi avec le pluriel, en actions, c’est-à-dire, en une suite, par une série d’actions. Souvenez-vous qu’en toute chose vos leçons doivent être plus en actions qu’en discours. (Id.) La comédie est l’art d’enseigner la vertu et les bienséances en actions et en dialogues. (Volt.) Omiss. des dietionn.

— Prov. Les actions sont des mâles, les paroles sont des femelles. Il vaut mieux agir que parler.

— Action de grâces. Remerciment, témoignage de reconnaissance. Les airs retentissent de leurs bénédictions et de leurs actions de


grâces. (Mass.) L’armée commença l’action de grâces, toute la France suivit. (Boss.)

— Véhémence, chaleur à dire ou à faire quelque chose. Parler avec action. Parler d’action. Faire une chose avec action. Mettre de l’action dans tout ce qu’on fait.

— Etre en action. Être en mouvement, se remuer, s’agiter souvent.

— Se dit de la contenance, du maintien, du geste d’une personne. En action de suppliant. Ce sens est peu usité.

— Il se dit plus particulièrement de tout ce qui regarde la contenance, le mouvement du corps, les gestes de l’orateur, de l’acteur. Action noble, touchante, violente, véhémente, vive, naturelle, négligée, contrainte. La force de l’action. La chaleur de l’action. Action oratoire. Action théâtrale. Il faut que l’orateur exprime par une action vive et naturelle ce que ses paroles seules n’exprimeraient que d’une manière languissante. (Fén.)

— Langage d’action. Signes naturels où artificiels au moyen desquels on supplée à la parole. La parole conventionnelle qui s’adresse à l’intelligence, nous affecte bien moins vivement que le langage d’action qui parle au sentiment. (Virey.)

— Littérat. Le principal événement qui fait le sujet d’un poème épique, d’un drame, d’un roman. Unité d’action. Action simple. Action compliquée. Une action bien ménagée et conduite avec art.

Que dès les premiers vers l’action préparée,

Sans peine du sujet aplanisse l’entrée. (Boileau.)

|| Mouvement intérêt abondance de faits. Se dit d’un drame, d’une tragédie, étc., où les événements se passent plus en action qu’en récit, et où ils sont nombreux, variés, importants et bien enchaînées entre eux. En général il y a beaucoup de discours et peu d’action sur la scène française. (J.-J. Rouss.) Tout doit être action dans une tragédie. (Volt.)

— Art. mil. Se dit d’un combat, d’un engagement sur terre et sur mer, entre des troupes. Engager une action. Une action sanglante. Un jour d’action. Une action décisive. S’est-il trouvé dans une seule action où il ne se soit attiré les yeux de toute l’armée ? (Mass.) Il se dit plus particulièrement d’une petite bataille. L’action de Bléneau fut une affairé décisive. (Acad.)

— Action d’éclat ou action signalée. Belle action, exploit, haut fait. Sorte d’action de guerre considérée comme un acte individuel, un brillant fait d’armes sur le champ de bataille. Les actions d’éclat ne donnent droit à l’avancement de grade que quand, dans l’armée même, elles ont été mises immédiatement à l’ordre du jour de l’armée. (Bardin.)

— Avoir de l’action. Manège. Se dit d’un cheval ardent. On dit aussi qu’un cheval a la bouche en action, quand il mâche continuellement aon mors et qu’il jette beaucoup d’écume.

— Comm. Part d’intérêt qu’une personne a dans une société commerciale ayant pour but une opération déterminée. On donne aussi ce nom au titre qui établit cette part d’intérêt. Emission d’actions. Montant d’une action. Actions de la banque de France. Action sociale. Une action de mille francs. Créer des actions. Prendre une action. Action nominative. Action au porteur. Vendre, acheter, négocier des actions. Les actions ont haussé, ont baissé. Les actions sont une invention des temps modernes. L’année 1720 fut surtout mémorable par l’immense commerce d’actions qui se fit en France et presque simultanément en Angleterre. (Dict. de la Convers.)

— Fig. et fam. Ses actions haussent, ses actions baissent, se dit de quelqu’un dont la réputation, dont le crédit s accroît ou diminue.

— Fondre une action. T. de bourse. Vendre une action.

— Nourrir une action. Signifiait Payer exactement les sommes pour lesquelles on avait soumissionné à la caisse de la compagnie ; de là, on disait action nourrie.

— Action. Mécan. Mouvement communiqué par un corps à un autre corps. En général, l’action d’un corps sur un autre corps ne dépend que de son mouvement relatif. (D. des Sc. math.)

— Principe de la moindre action. Principe en vertu duquel, lorsqu’il survient quelque changement dans l’état des corps, la quantité d’action qui le produit est la plus petite possible.

— Quantité d’action. Produit de la masse d’un corps par sa vitesse et l’espace parcouru.

— Égalité de l’action et de la réaction. Principe qui forme la troisième des lois fondamentales de la mécanique de Newton qui l’énonce en ces termes : L’action est toujours égale et opposée à la réaction c’est-à-dire, que les actions de deux corps l’un sur l’autre sont toujours égales.

— Jurispr. Droit et moyen de réclamer devant les tribunaux ce qui nous est dû ou ce qui nous appartient. Que l’on considère l’action comme un moyen de réclamer en justice, ou bien comme un droit de poursuivre en justice, dans l’un et l’autre système on considère aussi l’action comme quelque chose de distinct et du droit qui en est la source et de la demande judiciaire par laquelle l’action sera exercée. (Berryat St-Prix.)

— Action arbitraire. Droit rom. Celle dans laquelle le juge peut déterminer le genre de satisfaction que le défendeur devra fournir au


demandeur, et ne pas condamner le premier s’il fournit cette satisfaction.

— Action de bonne foi. Droit rom. Celle dans laquelle le juge a le pouvoir d’estimer d’après l’équité le montant de la condamnation.

— Action civile. Celle qui a pour objet l’intérêt civil ou privé du citoyen qui l’exerce. || Droit rom. On appelle Action civile celle qui dérive du droit civil, par opposition à l’action prétorienne.

— Action criminelle. Celle qui a pour objet l’application de la loi pénale au fait réputé criminel, et la réparation du dommage causé à la société.

— Action directe. Celle qui est donnée contre quelqu’un à raison de son propre fait. Action indirecte, celle qui provient de l’engagement contracté ou du méfait commis par une personne soumise à la puissance de celui contre qui l’action est dirigée. On appelle action contraire, celle qui naît à l’occasion du contrat, d’un fait postérieur, qui peut exister ou ne pas exister.

— Action domaniale. Celle qui concerne le domaine de l’état.

— Action de droit étroit. Droit rom. Celle dans laquelle le juge, astreint par la formule, ne pouvait condamner le défendeur à payer une somme moindre ou plus forte.

— Action hypothécaire. Celle qui appartient au créancier hypothécaire contre le tiers-détenteur de l’immeuble hypothéqué.

— Action immobilière. Celle qui a pour objet la demande d’un immeuble.

— Action mixte. Celle qui, personnelle dans son principe mène au même résultat que l’action réelle.

— Action mobilière. Celle qui a pour objet la demande d’un objet mobilier.

— Action négatoire. Celle par laquelle un propriétaire nie que son héritage soit grevé de servitude.

— Action personnelle. Celle qui est dirigée contre une personne que nous prétendons être obligée envers nous.

— Action pétitoire. Celle par laquelle le propriétaire d’un fonds ou un ayant-droit sur ce fonds, agit contre le possesseur à l’effet de recouvrer sa propriété ou la jouissance de ses droits.

— Action possessoire. Celle par laquelle on demande à recouvrer la possession d’un droit, d’une universalité de meubles ou bien à être maintenu dans cette possession. Dans le premier cas, l’action possessoire est réintégrande ; dans le deuxième, elle est complainte.

— Action préjudicielle. Demande de juger préalablement une question d’état qui sert de préjugé à la question principale.

— Action principale. Celle qui se rapporte au principal objet d’une demande ; par opposition à action incidente.

— Action publique. Celle qui appartient à la société pour le maintien de l’ordre public, et qui est exercée en son nom par un magistrat. A Rome, elle était exercée par tout citoyen.

— Action réelle. Celle qui est dirigée contre le détenteur d’une chose, sans qu’il existe de sa part aucune obligation personnelle.

— Action. Dr. rom. Ordre que donnait le préteur de vérifier l’existence et la criminalité d’un fait, et de prononcer telle ou telle décision après cette vérification faite.

ACTIONISTE. s. m. Celui qui fait commerce d’actions, surtout en Angleterre.

ACTIONNAIRE. s. des 2 g. (pr. ak-ci-onè-re). Fin. et comm. Celui, celle qui a une ou plusieurs actions dans une entreprise commerciale, industrielle ou financière. Les actionnaires de la banque de France, d’un canal, d’un chemin de fer, d’un théâtre, etc. Réunir les actionnaires en assemblée générale.

ACTIONNER. v. a. 1re conj. Prat. Agir en justice contre quelqu’un, intenter action contre lui. S’il ne paie pas, il faudra le faire actionner, l’actionner. (Acad.)

— s’actionner. v. pron. Se donner du mouvement, agir avec activité.

ACTIUM. Géogr. ane. Promontoire et ville de Grèce, en Acarnanie, célèbre par la victoire navale qu’Octave y remporta sur Antoine et qui le rendit seul maître de l’empire. || Ere d’Actium. V. ère.

ACTIVEMENT, adv. D’une manière active ; avec activité, avec promptitude, diligence. Cela n’a pas été conduit assez activement.

— Gramm. On dit d’un verbe neutre qu’il s’emploie activement, lorsqu’il remplit le rôle d’un verbe actif et qu’il est suivi d’un régime ou complément direct. Cest ainsi que dormir, qui est un verbe neutre, est pris activement dans cette phrase : Dormez votre sommeil, grands de la terre. (Boss.)

ACTIVER. v. a. 1re conj. Mettre en activité, hâter, presser. Activez vos gens. Activer une affaire. Faites activer les travaux.

— Médec. Activer la circulation du sang.

— s’activer, v. pron. Etre activé. Ce travail ne peut s’activer davantage.

ACTIVITÉ, s. f. (en lat. activitas ; d’agere, agir, faire). Faculté active, puissance d’agir ; disposition naturelle qui nous porte habituellement à l’action ; qualité dont les éléments sont la promptitude du jugement, l’énergie de la volonté, la facilité des mouvements organiques. Se dit proprement des personnes, et ne s’applique aux choses que métaphoriquement. L’activité de l’âme. L’activité des esprits. L’activité de l’homme. L’activité du feu. La crainte de la douleur, la recherche du plaisir, sont les prin-



cipes de l’activité de l’homme. (Lloyd.) Mirabeau était doué d’une activité prodigieuse. (Villem.)

— Fig. Diligence, promptitude, vivacité dans l’action, dans le travail. Une activité turbulente. Une activité prodigieuse, menaçante. Commencez avec réflexion, suivez avec activité et persévérez. (Lévis.) Du midi au nord, des frontières de l’Italie aux montagnes volcaniques du Vivarais, une chenille excite partout l’activité. (Aimé Martin.)

— Physiq. Sphère d’activité. L’espace dans lequel la faculté d’agir d’un agent naturel est renfermée, et hors duquel il n’a point d’action appréciable.

— Fig. Il se dit aussi quelquefois du cercle, de l’étendue des entreprises des travaux, des projets dont un homme s’occupe, et pour lesquels il dirige et fait agir avec lui un certain nombre de personnes. Malheur à ceux qui se trouvent placés dans sa sphère d’activité (Acad.) Sa sphère d’activité n’est pas fort étendue. (Id.)

— Activité de service. Administ. civile on milit. Se dit des fonctionnaires qui exercent actuellement les fonctions de leur place, de leur grade ; et il exprime le mode d’existence ou la position des militaires qui, par le fait d’un emploi, d’un engagement, d’un enrôlement, comptent dans la force numérique de l’armée, ou dans la force comptabiliaire d’un corps. La durée de l’activité de service se calcule par jours mois et années ; les résultats de cette supputation concourent à déterminer le quantum de la solde de retraite. (Bard.) || On dit aussi dans le même sens l’activité militaire, ou tout simplement l’activité. L’activité s’éteint par la réforme la désertion etc. (Bard.) || Par opposition on emploie, dans l’armée, le terme de non-activité. Du reste, plus d’une de ces expressions sont vagues ou impropres, puisque les officiers en retraite, ceux qui seraient suspendus sans que ce fut de leur fait ou de leur faute, ne sont point en activité, et ne sont pourtant pas en non-activité. (Bard.)

— Philos. Principe intérieur de détermination ou d’action. || Activité libre. Celle que l’être exerce où n’exerce pas, selon sa volonté. || Activité fatale. Celle qui ne peut manquer de se déployer dans une circonstance déterminée.

ACTORE. s. m. (ét. gr., άκτή, rivage ; όροζ, bord). Entom. Genre de diptères brachocères.

— Entom. Genre de coréens anisoscélites, ayant pour type l’actore fossoyeur.

ACTUAIRE, adj. des 2 g. et s. m. Ant. rom. Se disait d’une sorte de navire léger, à voile et à rames. || s. m. Scribe, notaire officier public chargé de dresser les actes publics. || Certains préposés de la milice sous les empereurs ; ils étaient chargés de la comptabilité des vivres et inscrivaient les opérations de la campagne.

ACTUALISATION, s. f. Néol. Action d’actualiser résultat de cette action.

ACTUALISER. v. a. 1re conj. Néol. Rendre actuel, réduire en acte.

— s’actualiser. v. pron. Devenir actuel.

ACTUALITÉ, s. f. Néol. Etat présent, actuel, d’une chose ; qualité d’une chose qui présente une utilité, un intérêt actuel. Cette proposition ne manque pas d’actualité. Ces questions sont palpitantes d’actualité. Ces idées pouvaient jouir dans ce temps-là d’une assez grande actualité : le goût est simple en actualité, c’est- à-dire qu’il ne peut être impressionné par deux saveurs en même temps. (Brill.-Sav.)

— Il se prend aussi quelquefois pour la chose même qui présente cette qualité, et dans ce sens il s’emploie au pluriel. Omission de Landais. Le journalisme ne peut vivre que d’actualités. (Raym.)

ACTUARIOLE. s. m. Ant. rom. Petit navire, diminutif de ceux qu’on nommait actuaires.

ACTUEL, ELLE. adj. (du lat. actualis, rad. Actum, acte ; d’agere, agir, faire). Effectif, réel. Paiement actuel. Mais il s’emploie plus fréquemment dans le sens de, Présent, qui a lieu, qui a cours, qui est usité dans le moment présent, soit par rapport au moment où l’on parle, soit par rapport à un temps passé dont on s’occupe. Le moment actuel. La saison actuelle. L’état actuel. Les mœurs actuelles. La monnaie actuelle. Le langage actuel. La situation actuelle des affaires. On dirait que l’homme, dans l’état actuel de la sociétë, n’a presque rien à faire du simple don de la vie. (Mme de Staël.) Comment l’homme parviendra-t-il à ses fins dans son état actuel d’imperfection ? (Chateaub.)

— Dans ce sens, il se dit aussi des personnes. Omission de l’Académie. Le propriétaire actuel du château de Ferney a conservé la chambre de Voltaire telle qu’elle était à sa mort. (A. Karr.)

— Pathol. Qui a la vertu d’agir immédiatement. Cautère actuel, fer rougi au feu dont on se sert pour cautériser une tumeur, une plaie, etc.

— Logiq. Qui est en acte ou réellement. Volonté actuelle, se dit par opposition à volonté potentielle. || Intention actuelle, par opposition à intention virtuelle. || Grâce actuelle, par opposition à grâce habituelle. Péché actuel, par opposition à péché originel.

ACTUELLEMENT, adv. A présent, présentement, au moment où l’on parle. Il est actuellement en Afrique. On juge actuellement soa procès. Il demeure actuellement en tel endroit. Si l’objet est présent, l’attention et la sensation qu’il fait actuellement sur nous. (Condill.)

— Logiq. En acte ; il est opposé à virtuellement, qui veut dire en puissance.