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chine,donne passage Hun fluide,et lui ferme le retour lorsqu’il est une fois passé : soupape de sûreté. Voy. Sûreté ; ce qui sert dans l’orgue et autres instruments semblables, pour donner passage au vent, et pour empêcher qu’il ne rentre ; tampon de forme conique, qui sert dans un réservoir pour boucher le trou par lequel l’eau peut aller dans les canaux : lever la soupape pour faire aller les jets d’eau.

SOUPÇON, sm. Opinion, croyance désavantageuse, accompagné» de doute : soupçon injuste,téméraire,injurieux, mal fondé ; un coeur exempt de soupçon, qui ne soupçonne pas ; et, une conduite exempte de soup- çon, qui ne peut être soupçonnée ; simple conjecture, simple opinion que l’on s’est faite de quelque chose : ce n’est pas une certitude,ce n’est qu'un soupçon. J’ai quelque soupçon que c’est lui qui est venu pendant mon absence ; — fam., apparence légère,ou de la plus petite quantité possible d’une chose : avoir un soupçon de fièvre.Il y a quelque soupçon de peste,de petite vérole dans cette contrée.Donnez-moi un soupçon de cette liqueur. Je n’en veux qu’un soupçon. Syn. Soupçon, suspicion. Soupçonost le tonne v vulgaire; suspicion est un terme de palais. Le soupçon roule sur toutes sortes d’objets ; la suspicion tombe proprement sur les délits. Le soupçon entre dans les esprits défiants ; la suspicion, dans le conseild esjuges.I Le soupçon peut être sans fondement ; la suspicion doit avoir une raison apparente.

SOUPÇONNER, va., rég., 1>»conjug.Avoirune croynncodésavantageuse, accompagnée dedoute,tou- chantquelqu’un,ou quelquechose: soupçonner un hommed’un crime,d’unetrahison.Soupçonnersans fondement, sanscause,sansraison; formerunesimple conjeetnre,avoirunesimpleopiniontouchantquelque chosequecesoit: je soupçonnequ’ilest l’auteurde cesvers.Je soupçonne quece mot nevientpas delui. Je ne suispas assurédecela,maisje le soupçonne

fam.,vousnesoupçonnez pascequec’estqite’cecaraé- tôre,cequec’estquecetteentreprise,etc.; vousn’en avezpas,vousnepouvezen avoirunejusteidée.

SOUPÇONNEUX, SUSE,adj.Défiant,qui est en- clinh soupçonner, qui soupçonnaaisément: êtredé- fiant et soupçonneux, défianteet soupçonneuse. Etre d’humeursoupçonneuse, d’uncaractèresoupçonneux. SOUPE,sf. Potage,alimentcomposédo’bouillonet de tranchesde pain: une soupegrasse,unesoupe maigre; —prov,et flg.,trempé,mouillécommeune soupe,trcs-inoulllé; —prov.,s’emportercommeune soupeau lait, semettrefacilementot promptemont on colore: au moindremot.il Remporte commeunesoupe au lait.

SOUPENTE,sf. Assemblagede plusieurslarges courroiescousuesl’unesurl’autre,et servanth soute- nir le corpsd’unovoiture: releverles soupentesd’une voiture; se dit égalementdolongueset largosbandes decuircroisées,qui serventa maintenir,h suspendre un chevaldansl’appareilqu’onnommetravail; re- tranchementpratiquéen planchesou en maçonnerie, dansla hauteurd’unecuisine,d’une écurie,ou d’un autrelieu,pourlogerdesdomestiques, ou pourquel- queautreusage: coucherdansunesoupente. SOUPER,on., rég., 1» conjng.Prendrelo repas ordinairedû soir: quandil a biendîné,il ne soupe pas. Onnesoupeplusguère. SOUPERou SOUPE,sm.Le repasordinairedu soir: servirunmagnifique souper.Onfaisaitautrefois depetitssouperscharmants.La modedespetitssoupers estpassée; après-souper, le tempsqui s’écouledepuis le souperjusqu’àce qu’onaille se coucher.On dit mieux,après-soupée. SOUPESER,va., rég., lre conjug.Leverun far- deauavecla main,ot le soutenirpourjugerà peuprbs combienil peso: vouscroyezquecelan’estpas lourd, soupesez-le unpeu,pourenjuger.

SOUPEUR, sm.Celuiquiestdansl’usagede souper: il y a aujourd’huipeudesoupeurs, SOUP1ED, sm.Voy.Sous-pied.

SOUPIÈRE, sf. Vaselargeet profond,a deuxanses, danslequelonsertla soupe: unesoupièrede faïence, fieporcelaine,d’argent. SOUPIR,sm.Respiration plusforte et pluslongno qu’àl’ordinaire,causéepar quelquepassion,comme l’amour,la tristesse,etc. : pousserdegrandssoupirs, dessoupirsentrecoupés, dessoupirsredoublés.Ladou- leurs’exhaleparlessoupirs.Retenir,arrêter,étoufferses soupirs;derniersoupir,lederniermomentdelarespira- tion,lederniermomentdelavie:jevousservirai,j’aurai le la reconnaissance jusqu’àmonderniersoupir; rendre le derniersoupir,les dernierssoupirs,mourir; rece- voir,recueillirles dernierssoupirsde quelqu’un,l’as- sisterh sesderniersmoments;—Mus., pause,silence quiéquivaut"aunenoire: marquer,observerlessou- pirs; signeayanth peuprèsla formed’unevirgule, quimarquel’endroitoùl’on doitfaireun soupir: il y a unsoupirmarquéen cetendroit-là.Ondit aussi, demi-soupir, qiuwtde soupir,selonla différencedes pauses.

SOUPIRAIL, sm. Ouverturepratiquéen In partie inférieured’unédifice,pourdonnerde l’air, dujoura unecaveoua quelqueantrelieusouterrain: faireun soupirail; —pi., dessoupiraux.

SOUPIRANT, sm.Amant,celuiquiaspireà se faire aimerd’unefemme: avoirbeaucoupdesoupirants.

SOUPIRER, vn.et a., rég.,l,econjug.Pousser,faire dessoupirs:soupirerdedouleur,d’amour,deregret.Gé- mir,pleureret soupirer;désirerardemment, recher- cheravecpassion; on ce sensest suivido la prép. après- soupireraprès les grandeurs,après tesri- chesses; s’emploiedans le mêmesensavecla prép. jïour il soupirepourcettefemme,pour cettefille.Il nesoupirequepourlesrichesses; —a., flg.et poétiq.: soupirersespeines,sesdouleurs.Lesversquesoupirait Tibulle.

SOUPLE,adj.Flexible,maniable,qui seplieaisé- mentsansse rompre,sanssegâter: uncuirfortsou- ple.L’osierest souple.Desbranchessouples; se dit aussidespersonneset decertainsanimauxquiontune grandefacilitéà somouvoir: il faut être biensouple pourfairedepareilstours.Lebateleura le corpsbien souple,lesreinssouples.Il fautavoirlesmainssouples’ pourjouerdesgobelets.Cechevala te jarret souple; — fig.,docile,complaisant, soumis,quia l’humeurac- commodante, l’espritflexibleaux volontésd’autrui: pourréussirà la cour,il fautêtresouple.Avoirl’es- prit souple.Etre d’uncaractèresouple.Un enfant soupleauxvolontésdesesmaîtres.Soupleà la raison; — prov.,ce*hommeest souplecommeungant,il s’ac- commodeh.toutcoqu’onveut.Presquetoujourscolaso dit en mauvaisopart,poursignifierunecomplaisance servile.

SOUPLEMENT, adv, D’unomanièresouple,avec souplesse.

SOUPLESSE, sf.Flexibilité,facilitéa semouvoir, h septier: la souplesseditjonc,del’osier.La souplesse d’unressortdecarrosse.Avoirunesouplessede corps étonnante.Fairedestoursextraordinaires, par la sou- plessedu corps.Cejoueurde gobeletsa une grande souplessede mains.Faire des toursde souplesse. Le singeest un animalqui a beaucoupde souplesse. Ce chevala deta souplessedanstesjarrets; —flg.,tours de souplesse, moyenssubtils,adroits,cachés,artifi- cieux,dontcertainesgensso serventpour arrivera leursfins: c’estunhommedangereux danslesaffaires, dansle commerce, il faut se donnerde gardede ses toursde souplesse,cen’estquepar destour»desou- plessequ’ilestparvenuà sesfins.Fairemilletoursde souplessepourempêcher quelqu’underéussirdans une entreprise.En ce sens, on dit absol.,souplesses,au pluriel: Cen’estquepar dessouplessesqu’ilestpar- venuà sesfins; —se dit fig.,en parlantdo l’esprit, dustyle,dela voix: avoirbeaucoupdesouplessedans l’esprit.Avoirunegrandesouplessede talent.Son stylea de la souplesse. Sa voixa de la souplesse;—- fig.,docilité,complaisance, soumission, flexibilitéaux volontésd’autrui: Avoirde la souplessedansles affaires,dansle commerce du monde.Il estdifficilede réussirà ta cour,si onn’apas dela souplesse, si l’on manquede souplesse.Avoirde la souplessedans le caractère.

SOUQUENILLE, sf. Long surtout en grosse toile, qu’on donne aux cochers et aux palefreniers, pour s’en couvrir quand ils pansent les chevaux : donner une souquenille à un cocher.

SOURCE, sf. L’eau qui commence à sourdre, à sortir de terre en certain endroit pour prendre son cours vers un autre ; et l’endroit, le lieu d’où l’eau sort : découvrir, trouver une source. Une rivière navigable dès sa source. Cette rivière tire sa source de telle montagne, prend sa source en tel lieu. Remonter jusqu’à la source d’une rivière. Remonter une rivière jusqu’à sa source. Les sources du Nil. Empoisonner, détourner une source. Sources d’eau minérale. Sources sulfureuses, ferrugineuses,etc. ; source intermittente, source qui coule pendant un certain temps, et qui cesse ensuite de couler pendant un autre temps, pour recommencer à couler de nouveau, et ainsi de suite ; se dit fig., des pays qui