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fiance, c’est que je m’imagine qu’ayant le bonheur d’être auprès de vous, ses observations auront été soumises à votre sanction.

Lorsque vous pourrez venir revoir vos amis de Paris, et ils sont nombreux, n’oubliez pas que vous avez à Arcueil des amis qui seront bien heureux de vous y recevoir : ma femme qui vous fait ses tendres compliments me charge de vous le rappeler.

Agréez les sentiments affectueux et la haute considération avec lesquels j’ai l’honneur d’être,

Monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur
Berthollet.

Paris 4 7bre 1820.






38. Berzelius à Berthollet.
19 décembre 1820.

Je me reproche beaucoup d’avoir laissé passer plus de 2 mois depuis la réception de votre dernière lettre sans y répondre ; mais les occupations scientifiques ont cela de commun avec les plaisirs que les jours se passent dans une succession si rapide qu’on s’en aperçoit à peine. —

Je me flatte de l’espérance que cette lettre vous trouve dans une bonne santé et sans rechute dans le fatal catarrhe dont vous avez été atteint les hivers passés. Cette maladie a toujours une fâcheuse disposition de revenir avec la saison froide et humide, et l’habitude que l’on a en France de chauffer fortement les extrémités inférieures des heures entières devant le feu fait qu’on se refroidit plus facilement en sortant. Je vous recommande, M. le Comte, d’y faire attention et de prendre soin de votre santé.

Il m’a fait de la peine d’apprendre la mort de l’aimable M. Blagden, car je m’imagine que, malgré les petites bouderies d’Annette et Lubin, sa société a dû vous faire du plaisir.