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Ma femme, qui partage avec moi le désir de vous posséder encore, me charge de ses tendres compliments. Agréez le plus sincère dévouement.

Berthollet.

Arcueil 20 xbre 1819.






36. Berzelius à Berthollet.92
[Première partie de 1820.]
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Dans les prussiates ferruginés, le fer est toujours en forme de protoxyde, et l’autre base contient deux fois autant d’oxygène que le protoxyde de fer. L’acide de ces sels est l’acide prussique, composé comme M. Gay-Lussac nous l’a appris. Les prussiates ferruginés qui ont la propriété d’effleurir, tels que ceux de potasse, de baryte et de chaux, perdent leur eau dans le vide, à la température ordinaire de l’atmosphère ; le sel effleuri n’est plus un prussiate, c’est un cyanure double, qui ne contient plus ni oxygène ni hydrogène. Lorsqu’on fait brûler les cyanures doubles de fer et de potassium ou de fer et de baryum, moyennant l’oxyde noir de cuivre, les gaz qui en résultent sont formés de trois volumes de gaz acide carbonique et de deux volumes de gaz azote. Un volume de gaz acide carbonique reste combiné avec la base, et forme avec elle une espèce de sel double, composé de carbonate et de (sil venia verbo) cuprate de potasse et de baryte. Le cyanure double de fer et de plomb donne les gaz dans les proportions de deux volumes de gaz acide carbonique et d’un volume de gaz azote. Dans ces combustions, on n’obtient que des traces d’eau inséparables des substances pulvérisées, mais qui ne remontent qu’à 1 ou 2 milligrammes d’un tiers ou de la moitié d’un gramme de cyanure employé. Le prussiate ferruginé d’ammoniaque ne se laisse point réduire à un cyanure ; il est composé de prussiate de fer oxydulé et de prussiate d’ammo-