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riatique, lequel j’ai publié dans les Annales de Physique de Gilbert à Leipzig77. Le grand nombre de chimistes qui ont embrassé la nouvelle théorie, entre lesquels j’ai trouvé à ma grande surprise tant M. Gay-Lussac que M. Vauquelin, m’engagea à faire un essai d’exposer les deux théories dans toute leur étendue et de prouver, comme je crois aussi avoir fait, que la nouvelle théorie de Davy est inconséquente, mal concordante avec la chimie en général, et n’explique point les phénomènes d’une manière aussi plausible que l’ancienne théorie que la science doit pour la plupart à vos travaux. — Je souhaiterais beaucoup que les rédacteurs des Annales de Chimie voulussent le faire traduire, si, toutefois, les circonstances déplorables des affaires n’empêchent pas entièrement la publication de cet excellent journal. — Vous m’obligeriez beaucoup en me communiquant vos idées sur cette matière, car elle m’intéresse beaucoup.






28. Berthollet à Berzelius.
8 avril 1816.

Monsieur,

Votre lettre du 20 décembre m’a fait beaucoup de plaisir : ne recevant point de réponse des deux que je vous avais adressées depuis longtemps, je craignais que quelque accident n’eût interrompu vos correspondances et vos savants travaux.

Nous avons été privés pendant nos longs malheurs de toute communication avec les savants étrangers, si ce n’est avec l’Angleterre et, aujourd’hui même, nous n’avons encore pu nous procurer les journaux allemands, de sorte que nous ignorons encore les nouvelles observations dont vous avez enrichi le Journal de Gilbert. J’espère cependant que nous ne tarderons pas à le recevoir.

Je dois vous envoyer ce qui vous manque des Annales de Chimie jusqu’à la fin de 1813 ; nous avons donné une nou-