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Autant j’étais empressé de vous voir au milieu de nous, autant je craindrais que vous choisissiez une époque telle que celle-ci pour nous procurer une satisfaction après laquelle je soupire. Attendez que les nuages se soient dissipés, que le calme soit rétabli, que le goût des sciences se soit ranimé. Peut-être ce temps n’est pas si éloigné que nous sommes dans le cas de le craindre. Alors ne manquez pas de donner quelque temps à ceux qui sont remplis pour vous d’une profonde estime. Sous ce rapport je dois occuper le premier rang. Agréez, Monsieur, cette profonde estime et la haute considération avec lesquelles j’ai l’honneur d’être

Votre très humble et très obéissant serviteur

Berthollet.

27 août 1815.






27. Berzelius à Berthollet.
[20 décembre 1815.]

M. le Comte,

Je dois vous paraître bien ingrat de ne pas avoir répondu à votre aimable lettre portée par M. de Staël et accompagnée des Annales de Chimie ainsi que d’un flacon contenant une grande portion d’iode. La cause en est que M. de Staël, n’allant pas en Suède et laissant la lettre ainsi que les journaux à Hambourg, donna en commission à notre chargé d’affaire M. de Hjort de les envoyer lorsque quelque occasion se présenterait. — Ils arrivèrent à Stockholm vers la fin du mois de juillet, l’été passé. J’étais alors à Fahlun chez M. Gahn, où je suis resté jusqu’au mois d’octobre. À mon retour, j’eus le plaisir de recevoir tant votre lettre que les autres articles, pour lesquels je vous rends mille grâces. — Je ne me hâtai point de vous répondre, ayant souhaité de pouvoir vous dire quelque chose de nouveau du territoire de notre science, lors-