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male, je vois clairement que mes occupations, toujours croissantes, ne me permettront jamais d’y mettre la main moi-même. Je fais à présent traduire cet ouvrage en allemand, et il sera bientôt publié en Allemagne40 ; j’espère qu’alors il sera moins difficile de trouver un traducteur. La traduction allemande est faite d’après le manuscrit pour une seconde édition, qui ne sera point imprimée en suédois.

Quant à l’argent que les rédacteurs des Annales de Chimie vous ont remis pour mes mémoires, je vous prie de le garder jusqu’à ce que M. D’Ohsson le demande. Et s’il y a quelque ouvrage nouvellement publié concernant la chimie, la pharmacie ou la physiologie animale ou végétale, qui contient autre chose que d’anciennes notions dans de nouvelles formes, je vous prie de l’acheter pour mon compte, autant que l’argent qui vous a été remis pourra y suffire, et de le remettre à M. D’Ohsson. Je n’ose jamais consulter les catalogues des librairies, ils m’ont tellement trompé par des titres frauduleux que je n’achète dorénavant aucun livre dont je ne connais point le contenu, soit par des extraits dans les journaux, soit par le jugement de mes amis. Les presses suédoises nous fournissent malheureusement tant de papier gâté que nous n’avons pas besoin de le faire venir de l’étranger. — Je dois vous prévenir que j’ai demandé à M. D’Ohsson l’ouvrage nouveau de MM. Thénard et Gay-Lussac41.

M. le Comte etc.






11. Berzelius à Berthollet.
23 septembre 1811.

M[onsieur] le C[omte],

J’ai eu l’honneur de vous adresser le 16 août une lettre contenant un essai sur la nomenclature chimique. J’espère qu’elle vous est parvenue.

Je profite aujourd’hui de l’occasion que m’offre un voyageur suédois43 pour vous envoyer la traduction de la suite de mes ex-