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nités du monde. Il écrivait des dialogues sur la musique. Le rhéteur qui sommeillait en lui se passionnait de nouveau pour des vétilles littéraires ou grammaticales. L’autre jour, avec son fils, en lisant dans Virgile l’épisode de Didon, il avait pleuré, comme à quinze ans, sur les infortunes de la grande amoureuse. De tels sentiments étaient-ils bien convenables pour un chrétien qui veut se détacher de toutes les affections terrestres ? Comme autrefois, au temps de ses erreurs, voici que les séductions charnelles venaient frapper à la porte de ses sens…

Mais, aussi, pourquoi le monde était-il si beau ?… Il regardait dans l’enchantement lunaire l’immense plaine toute bleue & toute d’or. Le sol friable, où le vent avait tracé les lignes les plus délicates, représentait des on-