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d’une pierre plate ou d’un caillou bizarre s’apercevaient avec une acuité étrange. Le sable de la piste, entremêlé de mica, scintillait comme une poussière de diamant.

Cependant le voyageur ne percevait rien de ces magnificences nocturnes. Il était inquiet, en proie à une foule d’angoisses & de malaises obscurs. D’abord il s’irritait de ce retard qui dérangeait ses plans, qui pouvait être funeste au malade. On ne serait aux « Centurions » qu’après minuit. On allait trouver l’auberge toutes portes closes. Et comment Adéodat supporterait-il ces longues heures de route, ainsi exposé au froid vif qui suit le crépuscule ?… Mais tout cela s’agitait seulement à la surface de sa conscience. Au fond, il était mécontent de lui-même. Depuis longtemps, il as-