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puyait son noir bouclier au pied de ces monts dont sa tête surpassait la cime. En sa main droite il portait la foudre que l’on a injustement donnée à un Dieu de miséricorde, à un Dieu qui de la moindre impulsion peut anéantir et la foudre et les armées impies des anges rebelles et l’univers entier. A la gauche de Satan étaient rangées, en diverses tribus, les fausses divinités qu’ont adorées les peuples. A sa droite se plaçaient, suivant leurs rangs, les passions attachées à la perte de notre âme immortelle. Aux pieds du roi des enfersétaient tous les fléaux, et au milieu, la Mort. »

N’est-ce point, dites-moi, une parodie du Paradis perdu, du Télémaque, ou des Martyrs? Telle lecture n’a point seulement le malheur d’être fastidieuse, mais encore de mettre notre goût en danger. Ab uno disce omnes. Quand donc brûlerons-nous ces oripeaux grecs et romains? Quand donc brûlerons-nous ces héros de paille du camp des classiques? J’en jure par mon âme, de leurs cendres le Phénix ne s’envolera point !

FIN D’APPENDICE