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raient survenir. Leurs exemples et leurs discours y opérèrent bientôt un grand changement. On voulut lire les livres de piété qu’ils lisaient, afin de s’instruire de la religion comme ils l’étaient. Ce fut ainsi que la famille Pascal commença à prendre connaissance des ouvrages de Jansénius, de M. de Saint-Cyran, de M. Arnauld et d’autres de ce genre dont la lecture ne fit qu’augmenter le désir qu’ils avaient de se donner à Dieu.

Blaise fut le premier touché.

Dans les lectures conseillées par les pieux gentilhommes, on a cru pouvoir dire quels passages ont incliné et plié l’esprit de Pascal. Une page de Jansénius a été signalée, qui semble, par une singulière rencontre, directement adressée au jeune savant.

L’application facile en devient-elle plus efficace ? La question est douteuse. La prédication opère par sa propre vertu et persuade souvent — le paradoxe est de Saint-Paul — parce qu’elle n’a point de force pour persuader.

Dans les effets de la grâce la logique n’a rien à voir.

Pascal, qui souffrait toujours, avait besoin de