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Il écrivait longtemps après :

« La machine arithmétique fait des effets qui approchent plus de la pensée que tout ce que font les animaux, mais elle ne fait rien qui puisse faire dire qu’elle a de la volonté, comme les animaux. »

La construction de la machine arithmétique absorba pendant trois ans l’activité de Pascal. Il en dessinait toutes les pièces et travaillait de ses mains pour guider les ouvriers.

C’est à Rouen également que Pascal, instruit par le Père Mersenne de la découverte du baromètre en Italie, étudia la théorie du vide, l’équilibre des liqueurs et découvrit le principe dont la presse hydraulique, sa plus glorieuse découverte, devint l’ingénieuse conséquence. Mersenne, par un motif que l’on ignore, avait tu le nom de Toricelli. Le baromètre venait d’Italie, c’est tout ce que savait Pascal. Pascal, s’avançant par degrés, accepta d’abord les principes de l’école ; dans son premier écrit, daté de 1647, il croit à l’horreur du vide et veut prouver seulement que, comme l’avait supposé Galilée, elle a une limite.