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colère, fit pendre tous les prisonniers. On le loua d’avoir éteint le flambeau de la sédition ; Pascal a condamné l’image comme trop luxuriante.

Attentif à cette sanglante tragédie où son père jouait un rôle, Pascal, déjà fidèle aux principes de toute sa vie, ressentait plus d’irritation contre les mutins que de pitié pour les victimes. A aucune époque, il n’aurait absous ceux qui osaient écrire : « comme si tout n’était pas excusable en un peuple justement irrité et qui, après tant de mespris en ses très justes plaintes, après tant de dénis de justice par ceux qui étaient tenus de la faire et, parmy tant de dangers, ne sachant à qui avoir recours ny mesme à qui se fier, y a esté porté de force et nécessité ».

Étienne Pascal et son collègue Paris, zélés pour les intérêts du roi, crurent se montrer rigoureux en taxant la ville de Rouen à la somme de cent cinquante mille livres. Les échevins trouvant la charge excessive, implorèrent toutes les protections ; celle de l’archevêque semblait toute naturelle, il donna l’excellent conseil de le supplier d’ordonner des prières