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qui lie les plus éloignées et les plus indifférentes, il tenait impossible de connaître les parties sans le tout, non plus que le tout sans les parties ».

La nature pour le second n’avait pas d’énigmes. Pascal ne l’entendait pas sans impatience expliquer ce qui est inexplicable, analyser ce que rien ne démêle et bâtir sur le vide en refusant d’y croire ; il écoutait par politesse, répondait comme il pouvait, et faisait effort pour ne pas rire. Le trait commun aux deux grands esprits, je veux dire l’indifférence pour les œuvres d’autrui, n’était pas fait pour les rapprocher.

Je rencontre dans les fragments disjoints, séparés, pour mieux dire, qu’on a nommés Pensées de Pascal, l’expression de son dédain pour les principes généraux, qu’en toutes choses Descartes cherchait et prétendait atteindre.

« Voilà, direz-vous, tout renfermé en un mot. Oui, mais cela est inutile si on ne l’explique, et quand on vient à l’expliquer, dès qu’on ouvre ce précepte qui contient tous les autres, ils en sortent en la première confusion que vous