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LE LIVRE DES PENSÉES


Lorsque Pascal mourut, comme on connaissait son dessein d’écrire sur la religion, on eut un très grand soin de recueillir tous les écrits qu’il avait faits sur cette matière. On les trouva tous ensemble enfilés en diverses liasses, mais sans ordre et sans suite. Ce n’étaient que les premières impressions de ses pensées qu’il écrivait sur de petits morceaux de papier à mesure qu’elles lui venaient à l’esprit. Et tout cela était si imparfait et si mal écrit qu’on eut toutes les peines du monde à le lire.

La publication de ces fragments était-elle utile ? était-elle permise ? Avait-on le droit de livrer au public ces ébauches, ces projets et ces