Gwenved lumineux où maintenant tu vis, — As-lu quelque fierté quand tu revois tes fils ? — Que disent près de toi Taliésin et ses Bardes — Lorsque vers Breiz-Izel ces ancêtres regardent ?
L’Esprit de Brizeux :
Nous serons parmi vous dans les heures de lutte. — Ô Bretons que l’on persécute, — Jamais le fort ne fut si proche de sa chute.
Quand la mort a posé le scel — Sur le tombeau glacé, notre esprit immortel — Revit encore pour Breiz-Izel.
Du cercle du Gwenved où s’éleva mon âme, — Vers vous que la Justice affame, — Je suis redescendu pour attiser la flamme.
Du cercle où n’entre point l’oubli, — J’ai vu tout le passé tendu sans un repli, — Et mon esprit s’est réjoui.
Mon œuvre de vingt ans qui m’avait paru vaine — Germait et levait, bonne graine, — Parmi le dur granit et parmi le dur chêne.
La Harpe de Taliésin — Mon rang me place auprès de lui et de Merlin — A vibré de joie en ma main.