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Soufflaient en Grande-Bretagne le feu et la guerre, — Si bien qu’elle était noire de cendres et rouge de sang. — Et si longtemps dura la guerre maudite, — Et tant de Saxons accouraient chaque année, — Qu’ils réussirent à triompher de nos pères, — Les pourchassant dans les bois et sur les montagnes.

En chantant lamentablement, d’aucuns passèrent la mer, — Pour implorer le secours de leurs frères d’Armorique. — Ils apportaient les lumières du Christianisme — Qui brilleront à jamais sur le monde.


Ployés, là-bas, sous les Saxons et plus tard — Sous les Normands, non moins haïssables, — Pendant seize cents ans courbés, foulés aux pieds, — Nos frères de Grande-Bretagne furent oubliés : — Nous-mêmes retenus par les guerres de jadis, — Ensuite maltraités par les félons francisés, — Et réduits à défendre notre existence menacée, — Pouvions-nous ne pas les perdre de vue ?


Cependant, parfois, nous apprenions — Qu’en certaines contrées d’Angleterre vivaient des hommes — Ne respirant que la haine unique du Saxon, — Et qui parlaient une langue sœur de la nôtre.