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Cependant là-bas, par delà La mer, — Au Dieu Eternel on rendait le même honneur. — Partout en Grande-Bretagne, comme en Irlande, — De cette antiquité subsistent les vivants souvenirs.

Bien d’autres races, venues après la nôtre, — Ont été vues, s’élevant et grandissant rapidement, — Mais aussi rapidement toutes sont passées, — Et sur leurs ruines restent encore les Celtes.

Si nous n’avons point édifié, ainsi qu’en certaines contrées, — Des palais sculptés du haut en bas et sur toutes les faces, — Ce n’est que pour observer l’antique loi, — La loi du Dieu véritable qui portait malédiction — Sur celui qui profanerait la figure admirable de la terre, — Sur celui qui frapperait un coup sacrilège sur l’œuvre du Créateur. — Nulle hache n’abattait les arbres des bois, — Nul marteau ne brisait un roc dans les campagnes.


Les prêtres de ces temps, les Druides vénérables, — Enseignaient au peuple que la mort n’est rien : — Qu’est la mort ? sinon le milieu de l’existence ? — Un voile soudain déchiré devant une existence nouvelle ? — Sorti