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Puisqu’il n’y a rien sur ses os, — Il n’y a rien qui s’endolorisse ; — Pour le piquer, ni ronces ni épines, — Ni chute aucune pour le meurtrir.

Son cœur, froid comme la glace, — Est sans pitié pour le chagrin ; — Ce n’est qu’une pierre ou qu’un os : — L’Ankou n’a ni parent ni ami.

Il allait sous les nuages — Qui pesaient sur la terre obscurcie, — Lorsqu’une vieille chaumière se présenta — En travers de son attelage.

Malheur à celui dont est marquée — La maison, cette nuit, par le Destin ! — Celle-ci sera la première frappée… — L’horloge sonne minuit.

La chandelle se résine au-dessus de l’âtre, — Fume et craque ; — Le chef de famille est assis sur un vieux banc — En ses mains le front appuyé.