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— Une autre fois tu sauras que sur un plancher de cire — Les ossements secs glissent mieux que sur le sol !

Ne me croyez pas, si je vous dis un mensonge : — Il fit en tombant le même bruit qu’un sac de noix.

Mais aussi vite relevé que tombé, — Comme la foudre, et honteux, dehors il s’est élancé.

Quand aux assistants revinrent leurs esprits, — Dans le lointain gémissait le char de l’Ankou.


ii

Par les chemins étroits et profonds, — Par les bois, par les champs, — Comme un abruti, avec sa tête de bois, — Je vous l’assure, il se pressait l’Ankou !

Il allait, de toute rapidité, — Par les pierres, par la terre molle… — « Ceci, disait-il, sur ma parole ! — Coûtera cher à quelqu’un ! »

Ni l’eau, ni l’ajonc, ni les cailloux, ni les ronces — N’arrêtaient le coureur, — Mis encore plus en fureur par la honte — Que par l’endolorissement de son postérieur.