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II
ÉLÉGIE DES MARINS
Les mois noirs sont arrivés : — Avec eux le mauvais temps est venu, — Le temps cruel, impitoyable — Pour ceux qui sont dehors chaque jour.
Dans la fureur du jour et de la nuit, — Sans un arrêt, sur ma maison close, — La vieille demeure qui gémit et qui tremble, — J’entends le vent passer.
Parfois il arrive, tranquille, — Et siffle gaiement à chaque interstice ; — Mais tout à coup il rassemble ses forces — Pour s’élancer comme un cheval emporté.
Les grands arbres les plus vigoureux — Sont tordus par la bête effrayante ; — Et les maisons sur les collines — Ont leurs toits arrachés.
Les feuilles et la paille volent — À travers l’atmosphère humide, pleine de rumeurs, — De rumeurs et (l’obscurité, — Dans le tourbillon de la tourmente,