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xxi

LA DOUCE JOLIE DU BARDE


Ma Douce jolie n’a point sa pareille : — Il n’en est pas une sur terre — Digne de nouer sa chaussure. — Ni de lever sur elle ses regards.

Ma Douce jolie est étendue — Sur le rivage d’une mer écumeuse ; — Le vent se joue dans sa chevelure, — Dans ses cheveux blancs comme la blanche-gelée.

Au-dessus d’elle les nuages, — Si blancs et si légers cheminent — Doucement, assemblés, — Faisant de l’ombre à son visage.

Sur les chênes, partout surgis, — Des oiselets chantent sans cesse, — Le jour et la nuit, à l’aurore, — Pour rendre son rêve plus doux.

Car ma jolie Douce est endormie — Depuis des jours et des semaines, — Et des années et des siècles, — Dans la campagne et sur la terre en fleurs.