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— Ô malheureux ! ô malheureux ! — Quel effroyable destin ! — Terrible exemple pour celui qui ferme les yeux — À la vraie lumière de la Tradition !

Ce pays est le pays de tes Ancêtres, — Où tu peines en guenilles. — Si tu avais su le défendre, — Aujourd’hui ta tête se dresserait avec fierté. — Tu n’es ni Romain ni Germain, — Mais Celte comme moi-même, — Et si tu veux suivre mes leçons, — Tu retrouveras encore tes anciennes traces.


— Silence ! ne casse point plus longtemps — Ma tête avec tes paroles ténébreuses. — Va ton chemin et moi le mien : — J’entends claquer le fouet de mon maître.

— Va donc ! Va donc ! jusqu’à la mort, — Serviteur de la Race étrangère !… — Tu as oublié, pauvre fou ! — La langue sacrée de tes pères, ma langue. — Tu ne comprends plus que la langue du mensonge — Que t’enseigna l’Étranger.

Sans patrie ! sans souvenirs ! sans tradition ! sans langue !… — Descends donc, misérable Gaulois ! dans la tombe.