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nouvelle Eſpagnole.

tre allée, & y trouva ſes paroles.

Ie trouve toûjours dans vos Lettres une reconnoiſſance qui me bleſſe, & qui ne permet qu’une foible idee de voſtre paſſion. Il eſt vray que pour vous j’ay reſiſté aux volontez de mon pere, & vous m’en paroißez toûjours ſurpris. Qu’il me ſeroit cruel d’en avoir tant fait, ſi vous ne vous y eſtiez pas attendu ! Qand vous m’eſtes ſi obligé de ma conduite, vous ne me l’estes point aſſez de mes ſentimens ; il s’en ſaut méme beaucoup que vous ne les connoiſſiez : vous ne ſentez point combien j’ay du m’oppoſer à ce qui peut m’empeſcher d’eſtre à vous. Ie ſuis encore offenſée de vos craintes ſur l’avenir, Pourquoy voulez-vous que le