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Inés de Cordoüe,

qui luy cachoient à elle-même ſes propres ſentimens ; elle revint à la Cour, le Prince l’y ſuivit, La Reine qui ne ſçavoit rien de l’aventure du roſier, & qui connoiſſoit ſeulement la naiſſance du Prince, luy permit de pretendre à ſa fille. Il voyoit tous les jours ſa maiſtreſſe, mais ce n’eſtoit plus ſans témoins ; il regretoit ſouvent ſon eſcorce d’arbre ; elle l’avoit moins contraint que toutes les bienſeances que l’on exigeoit de luy.

Le Prince preſſoit ſon mariage, mais Florinde épouvantée par le prodige de ſon amour, qui luy donnoit lieu de craindre l’Oracle de la Fée, engagea la Reine à ſouffrir