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nouvelle Eſpagnole.

étoit dans un de ces momens d’épanchement de cœur, où l’on ne ſçauroit rien cacher, il la pria de revenir à Madrid, & luy dit que puiſqu’il étoit ſur de ſa vertu, il falloit la faire connoiſtre à tout le monde, mais elle ne cherchoit point à ſe reſtablir dans l’opinion des hommes, il étoit plus ſûr de la mépriſer comme elle faiſoit. D’ailleurs elle apprehendoit pour la tranquillité de ſon cœur, il luy paroiſſoit dangereux d’être à portée de voir le Marquis, & quand elle ne l’auroit pas rencontré, la ſeule penſée qu’à tous momens il étoit poſſible qu’elle le rencontraſt, auroit ſuffi pour la troubler. Elle ſupplia ſon mary de la laiſſer