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nouvelle Eſpagnole.

Ce n’étoit que par une eſpece d’oubly de ſoy-méme qu’elle en pouvoit venir à bout.

Elle n’abandonnoit jamais Elvire ; & leur maiſon étant ſeule au bord d’une foreſt, elles n’avoient fait aucune habitude. La Comteſſe ignoroit juſqu’au nom de leurs voiſins, elles avoient bien ouy dire que les maiſons de quelques Seigneurs n’étoient pas loin de là, mais c’étoit pour elle une raiſon de ſe tenir cachée, & d’éviter toutes ſortes de rencontres.

Elles ſe promenoient quelquefois dans la foreſt. Cette ſolitude faiſoit tous leurs plaiſirs, de ſorte qu’à force de reflexions ſur l’embarras, & ſur le chagrin méme des plus