Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 3, 1912.djvu/318

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

V

GÉNÉRALE ET PREMIÈRE
ADOLPHE DUPUIS


— Ah ! mon cher, que d’ennemis vous avez ! Depuis hier, il tourne un monôme de loups furieux autour de l’Odéon. On veut vous dévorer tout vif. Nous marchons à une autre Gaëtana, et cette fois, ce ne sont pas les étudiants, mais bien vos propres confrères de la presse qui mènent la ronde du scalp. Qu’est-ce que vous leur avez donc fait ? C’est de la haine.

Ainsi m’accueillait La Rounat le jour de la « générale », à mon arrivée. Puis, par un retour assez bouffon à la conscience de sa responsabilité directoriale : — Avez-vous conservé votre version initiale ? Qui sait si ce n’était pas la bonne !

— Elle est chez mon notaire, comme le plan Trochu, mais n’est-il pas un peu tard pour l’y reprendre ? La censure vient d’entrer dans la salle. Les comédiens sont en costume au foyer. Valnay brandit sa massue